Platon, allégorie de la caverne.
INTRODUCTION
1) Contexte : il s’agit, dans le livre VII de La République, de l’éducation que doit (ou devrait) recevoir le philosophe destiné à gouverner la Cité idéale construite dans les livres précédents par le porte-parole de Platon, Socrate. Il faudra donc bien avoir en tête, dans la lecture du texte, que pour Platon, philosophie et éducation sont liées, et que nous sommes ici dans un contexte où l’éducation est envisagée philosophiquement.
2) Le thème de ce texte est explicitement celui de la nature de l’éducation.
3) La thèse de l’auteur est que l’éducation est une conversion de l’âme.
4) La problématique est celle de savoir si l’éducation consiste à apprendre à se servir de façon adéquate de sa faculté d’apprendre, ou bien (notons que c’est là la thèse réfutée par Platon) si elle consiste à “remplir” l’âme.
5) Mouvement général et articulations : le texte se présente comme un dialogue entre Socrate et un interlocuteur qui a pour rôle de nous amener progressivement à la découverte de la vérité, en voyant progressivement l’inanité des thèses admises. Socrate a le rôle de mettre en évidence, ou d’amener cet interlocuteur à admettre, les paradoxes qui se cachent en elles, comme on peut le constater dans notre texte.
D’abord, 1) dans le premier paragraphe, il s’agit de prendre conscience du fait que l’éducation, dont il s’agit de rechercher l’essence (ou la façon correcte de la penser, de la concevoir), ne peut être ce que l’on a coutume de dire qu’elle est. C’est une thèse seulement négative, qui ne dit pour le moment que ce qu’elle n’est pas. Le moyen dont se sert Socrate : une analogie avec l’organe de la vue.
Ensuite, 2) dans le deuxième paragraphe, Platon montre bien que la conception de l’éducation abordée en 1) était une fausse conception de l’éducation (erreur de principe), en se basant sur son système -puisqu’il s’interroge ici, afin de trouver quelle est la véritable conception de l’éducation, et afin de montrer que la