Platon
Ce texte qui traite des origines de la philosophie affirme que cette dernière est née de l'étonnement de certains hommes face à un monde qu'ils ne comprenaient pas.
C'est pourquoi l'étonnement dont il est ici question n'est pas l'étonnement ordinaire de celui qui est surpris par un objet inhabituel, bien au contraire l'étonnement philosophique concerne les choses de la nature, celles que nous voyons quotidiennement. Le philosophe est celui qui se demande pourquoi ces choses sont ainsi et qui veut percer les secrets de l'univers. En s'étonnant ainsi le philosophe prend conscience de son ignorance et veut s'en libérer, sa curiosité s'éveille face à un monde qui lui semble merveilleux et dont il veut percer les secrets.
C'est pourquoi Aristote s'oppose ici implicitement à ceux qui reprochent à la philosophie de ne servir à rien, non pas qu'il considère qu'ils ont tort d'affirmer qu'elle est inutile, mais là où ils se trompent c'est lorsqu'ils considèrent cette inutilité comme un défaut pouvant faire l'objet d'un reproche.
La fin que poursuit la philosophie n'est pas utilitaire, elle n'a pas à servir autre chose qu'elle-même, à satisfaire un quelconque besoin lié au corps, la philosophie n'a d'autre fin qu'elle-même, son but ultime est de satisfaire gratuitement la curiosité du philosophe qui veut sortir de l'état d'ignorance qui est initialement le sien. C'est pourquoi la philosophie est une discipline