Platon

1812 mots 8 pages
Depuis février 2006, deux fois par mois, Le Devoir propose à des professeurs de philosophie et d'histoire, mais aussi à d'autres auteurs passionnés d'idées, d'histoire des idées, de relever le défi de décrypter une question d'actualité à partir des thèses d'un penseur marquant. Aujourd'hui, voici une réflexion sur ce terme si prisé de la «gouvernance» à partir de Platon, dont les métaphores navales semblent à l'origine de bien des images qui font florès dans le discours public à la faveur de la crise: «On ne peut pas avoir trois paires de mains sur le gouvernail alors qu'il y a une tempête qui s'annonce», avait par exemple déclaré Jean Charest lors du déclenchement des élections, il y a un an.

Les projets de loi 38 et 44 portant sur la saine gestion des établissements d'enseignement supérieur ont mis au-devant de la scène publique la notion de «gouvernance», déjà bien ancrée dans le vocabulaire de la politique québécoise (citons par exemple la loi 53 sur la gouvernance des sociétés d'État). De ce fait, le Québec entre pleinement dans l'ère nouvelle de la gestion étatique et rejoint la communauté internationale ainsi que ses institutions telles que le FMI, la Banque mondiale et l'OCDE.

D'où vient cette notion de gouvernance? Telle que nous la comprenons aujourd'hui, elle émane des milieux financiers et politiques et fut remise à l'honneur dans les années 90. Toutefois, cette notion trouve son origine lointaine chez nul autre que Platon, le premier à avoir posé les bases d'une «saine gouvernance». Que pourrait bien penser le fondateur de l'Académie du présent modèle de gouvernance?

Gouverner et art de gouverner

En 387 avant J.-C., Platon fonde l'Académie. Épuisé de la démesure démocratique, de son manque de direction et de l'anarchie qui y règne, il se lance dans la longue rédaction de sa solution aux maux qui affligeaient alors, selon lui, Athènes. Le projet de la République pose les bases d'une organisation juste de la société.

Dans ce texte, il

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