Platon
Au cœur des défis du monde actuel, l’éducation demeure et demeurera une préoccupation permanente pour un accomplissement glorieux de l’humanité. Les philosophes considèrent que l’exercice de la raison est le propre de l’homme et que l’intelligence doit lui permettre de s’élever au-dessus de l’animalité et de l’instinct de violence et des rivalités intestines. C’est aussi par la réflexion que l’homme fait l’épreuve du dépassement de soi, du chemin vers l’autre et de la conquête du monde et la vie qui l’entoure. Être homme, c’est donc en quelque sorte s’affranchir des contraintes inhérentes à la vie elle-même et se déployer dans une perspective d’altérité. Un altérité qui considère qu’au milieu de la complexité politique, culturelle et ethnique ,l’élan vers l’autre rend plus humain et sociable. Une conception de la vie qui envisagerait la suppression et l’inexistence de l’autre comme partenaire indispensable et collaborateur ayant droit de cité et droit à la vie est donc non envisageable, criminel et inhumaine.
Cependant, le constat que l’on peut faire de la cohabitation entre les diverses ethnie au plan social laisse percevoir des germes de conflits interethniques qui ont dans certaines régions de l’Afrique, débouché sur d’énormes massacres. Le génocide Rwandais de 1994, qualifié de crime contre l’humanité, en est un exemple illustratif.
Sur le plan politique, on peut observé que depuis les indépendances, la gestion du pouvoir politique prend des allures ethniques de sortes que l’ethnie est devenue un critère absolu, voir même un principe fondamental du multipartisme africain et le retour à l’ère putschiste par les coups d’État dans le paysage politique africain (Le cas du Niger,de la Guinnée Conakry,de la crise ivoirienne etc…) se trouve pleinement justifié.
Face à un tel constat, il est donc urgent que l’on se questionne sur la prépondérance du phénomène de l’ethnophobie en Afrique afin