PLOTIN.

Plotin, qu’en dire?

Je pourrais vous rappeler que Plotin est né en Egypte, à Lycopolis vers 205 après JC, qu’à l’âge de 28 ans, il part étudier la philosophie à Alexandrie auprès d’Ammonios Saccas. Il y restera 11 années, et comme convenu, gardera le secret sur les enseignements reçus.

Je pourrais aussi vous évoquer son intention d’étudier les philosophies orientales et indiennes, qu’à cet effet, Plotin, alors âgé de 39 ans, rejoint l’armée de Gorgien III qui marchait contre les Perses. Mais l’expédition est stoppée en Mésopotamie, Gordien tué en 244, et Plotin contraint de se réfugier à Antioche pour ensuite se rendre à Rome.

Je pourrais vous expliquer comment Plotin fonde son école néoplatonicienne, le rôle joué par son disciple Porphyre dans le rassemblement des 54 traités écrits tardivement par son maître, traités que Porphyre rassemblera en 6 groupes de 9 traités (6, produit du premier nombre pair avec le premier nombre impair, avec 9, carré du premier nombre impair).

Je pourrais aussi vous évoquer la mort de Plotin à Naples, en 270.

Je pourrais enfin vous retracer brièvement les grands axes de sa philosophie. Mais à quelle fin?
Je ne peux m’empêcher de vous en rappeler les points essentiels…
Plotin enseigne qu’il «existe» une «cause simple, première, dépourvue de toute qualité et de fait ineffable, à l’origine de toutes les réalités qui proviennent successivement de lui». Il la nomme l’Un, le Bien.
L’Un est la source et le principe du Beau: il donne naissance «à l’Intellect, constitué par des Formes intelligibles. Celles-ci sont les réalités véritables, les êtres, les véritables vivants. L’être intelligible n’est pas dépourvu de la vie dont on pourrait croire qu’elle n’est qu’une propriété du sensible et des choses corporelles, ou qu’elle ne fait son apparition qu’avec la matière. C’est au contraire l’intelligible qui est la vie même, quand la vie sensible n’en est qu’une image imparfaite, provisoire