Poeme
LE PETIT CHEVAL BLANC
PAUL FORTLe petit cheval dans le mauvais tempsQu’il avait donc du courageC’était un petit cheval blancTous derrière, tous derrièreC’était un petit cheval blancTous derrière et lui devant
Il n’y avait jamais de beau tempsDans ce pauvre paysageIl n’y avait jamais de printempsNi derrière, ni derrièreIl n’y avait jamais de printempsNi derrière ni devant
Mais toujours il était contentMenant les gars du villageA travers la pluie noire des champsTous derrière, tous derrière…
Sa voiture allait poursuivantSa belle petite queue sauvageC’est alors qu’il était contentTous derrière, tous derrière…
Mais un jour dans le mauvais temps,Un jour qu’il était si sage,Il est mort dans un éclair blancTous derrière, tous derrière…
Il est mort sans voir le printempsQu’il avait donc du courageIl est mort sans voir le printempsNi derrière ni devant
STEWBALL Hugues AUFRAY Pierre DELANOE
Il s'appelait Stewball,C'était un cheval blanc.Il était mon idole,Et moi j'avais dix ans.
Notre pauvre pèrePour acheter ce pur sang,Avait mis dans l'affaireJusqu'à son dernier franc.
Il avait dans la têteD'en faire un grand championPour liquider nos dettesEt payer la maison.
Il croyait à sa chance,Il engagea StewballPar un beau dimancheAu grand prix de Saint-Paul.
"Je sais, dit mon père,Que Stewball va gagner."Mais après la rivière,Stewball est tombé.
Quand le vétérinaireD'un seul coup l'acheva,J'ai vu pleurer mon pèrePour la première fois.
Il s'appelait Stewball,C'était un cheval blanc.Il était mon idole,Et moi j'avais dix ans
Quel animal !Il peut être colossal,D'une force phénoménaleEt tirer plus d'un quintal !Il peut être idéalPour aller sans aucun malJusqu'au fin fond du Bengale !Il peut être vraiment royalEt parader au