Prisonnière d’un cauchemar

Ça s’est passé lors d’une froide nuit d’été dans le cœur d’une campagne africaine, juste après une soirée que j’avais passée avec des amis. Il était minuit passé quand je quittai le salon après avoir pris congé d’eux. Je m’appuyai contre le montant de la porte et je regardai autour de moi. Ma chambre était entièrement obscure. Lorsque j’eus terminé ma toilette de nuit, j’éteignis la lumière de ma petite salle de bain et retournai dans ma chambre. Une fois que j’eus fermé la porte, j’ouvris un peu plus les fenêtres et contemplai la nuit pendant un moment. C’était une nuit de demi-lune où quelques étoiles brillaient entre les nuages. J’éteignis le plafonnier, ne gardant allumée que ma lampe de chevet, et me glissai entre les draps de coton frais. J’appréciais le plaisir d’être seule dans cette pièce tranquille. Allongée sur mon lit, je me mis à cogiter. Les yeux ouverts. Comme pour voir arriver Morphée et pouvoir mieux repousser ses avances désarmantes. Mais j’avais trop présumé de ma capacité de résistance face aux charges inégales du sommeil qui m’envahit avec d’autant plus de brutalité finale que j’avais eu l’audace de lui faire longtemps front… A peine commençais-je à m’endormir que je me mis à rêver. Au fond de ce songe, mes rêveuses pensées pieds nus étaient en quête d’une aventure, elles s’envolaient vers d’autres cieux et me dirigeaient au cœur d’une mystérieuse forêt transylvanienne brodée d’arbres sombres où le ciel sans tain était constellé d’étoiles pâles comme du lait. Dans cette forêt à l’aspect fantasmagorique vivaient des âmes de morts arborant des mines de l’autre monde et aux visages et aux attitudes funèbres. Ces âmes erraient dans cette forêt et la hantaient. Certaines d’entre elles avaient été bonnes lors de leur passage sur terre mais, d’autres méchantes et cruelles. Lorsque je m’avançai dans les tréfonds de la forêt, j’aperçus