Je me souviens de ce jour
Je me souviens de cette larme
Que j’ai versé en t’observant de loin
Le brouillard dans ma tête chuchotait
C’est en pleurant éternellement
Que j’ai accepté l’existence de ces mots
Pourquoi le ciel pleurait?
Surement parce qu’il souffrait tout comme moi
Quand en ce jour sombre
J’entendis ces mots entre deux souffles
Un jour je te perdrais
Et ce jour…
C’est aujourd’hui

Je la vois qui gigote sous l’effet de la chaleur
Le regard attristé par les larmes de cire
Cette bougie simple s’enflamme dans les plus profonds chagrins
De mon cœur qui vibrent qu’à entendre sa voix
Qui comme le jour me ramène sur terre
En oubliant tous les rêves d’hier
Je pensais que voler m’étais permis
Je suis pourtant condamnée à souffrir
Comme cette jeune fleur qui fane à l’intérieur de moi
Suis-je perdue à l’intérieur de ma tendre vie?
Puis-je tant souhaiter lui tendre mes mains?
Si moites qu’il n’y voit que les larmes
De cette flamme solitaire
Au milieu du mystère
Qu’est la vie…

L’impatience de ne jamais être aimé
L’impatience de ne jamais savoir qui l’on est
Pourquoi chaque seconde est ainsi programmée pour m’anéantir?
Pourquoi est-ce si dure de vivre dans un monde où l’on souffre en silence?
Comment comprendre?
Je mourrai demain sans l’avoir su
Je pourrais donc mourir aujourd’hui
Puisque même en vie je ne peux comprendre mon existence
Je ne suis qu’une seconde
Parmi des milliards de secondes
Comme je l’ai déjà écrit
Chaque seconde est programmée pour m’anéantir
Je m’anéantis donc moi-même

Je m’imagine une lointaine rivière
Une éternelle rivière
J’aimerais m’y lancer, mais je suis freinée par les algues
J’aimerais avancer mais elles me tirent vers le fond
Vers le fond de la rivière
Qui perle au fond de moi-même
Pendant que je me noyais dans mon corps
Pendant que ma tête se perdait dans ses pensées
Tu es arrivé et tu as cessé