Poemes de mallarme
L'Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore,
Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix
Que ne recueille pas de cinéraire amphore
Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx,
Aboli bibelot d'inanité sonore,
(Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx
Avec ce seul objet dont le Néant s'honore.)
Mais proche la croisée au nord vacante, un or
Agonise selon peut-être le décor
Des licornes ruant du feu contre une nixe,
Elle, défunte nue en le miroir, encor
Que, dans l'oubli fermé par le cadre, se fixe
De scintillations sitôt le septuor.
À la nue accablante tu
À la nue accablante tu
Basse de basalte et de laves
À même les échos esclaves
Par une trompe sans vertu
Quel sépulcral naufrage (tu
Le sais, écume, mais y baves)
Suprême une entre les épaves
Abolit le mât dévêtu
Ou cela que furibond faute
De quelque perdition haute
Tout l’abîme vain éployé
Dans le si blanc cheveu qui traîne
Avarement aura noyé
Le flanc enfant d’une sirène
Her pure nails sprung up exalting their onyx,
Anxiety, this midnight, bearing light, sustains,
In twilight many dreams burnt up by the Phoenix
Whose scattered ashes no sepulchral urn contains
Atop the sideboards, in the empty room: no ptyx,
That voided toy of vibrant nonsense, left inside,
(Because the Master went to draw the tears from Styx
With that exclusive object wherein Naught takes pride.)
In vacant north seen through the casement frames, a gold
May agonize at times, within the setting, to behold
Fire-breathing unicorns arrayed against a nix,
She, lifeless naked mirror image, repetition
Whom in the twinkling framed forgetting, is to fix
Through sparkling timed in septet, composition.
À la nue accablante tu
Kept from clouds that would oppress
As a lava, basalt bass
Beside the slavish echoes' place
By a trumpet virtueless
What sepulchral shipwreck (yes,
Spray, you know, but cannot say)
Did one supreme amid the fray