poemes a lou XXXII
I) La vision de la guerre du poète
Il est évoqué dès le premier vers de façon très précise, nous avons les détails de la vie dans les tranchées en tant que lieu de vie pour les soldats, « Ma Lou je coucherai ce soir dans les tranchées ». Les expressions qui s'y rapportent marquent la descente, « piochées », « troglodytes », « trous », « descendrai ». Nous n'avons cependant ni dénonciation, ni exaltation, ni registre polémique, pathétique ou épique. La peur n'est en fait pas présente, au contraire la présence d'un choix assumé domine, celui de la réalité. La lucidité de la situation est encore renforcée par la présence des verbes au futur. Le constat narratif est simple et presque détaché des réalités de la guerre, nous avons des verbes de narration de base et une certaine banalisation de la guerre. Les adjectifs possessifs mettent en avant l'acceptation d'un sentiment de gaieté, l'aspect affectif fait partie de la réalité quotidienne de la guerre. Nous avons assez peu d'effet poétique dans la première strophe, le langage est