Politique climatique et stratégie de lisbonne
Donc, l'Union européenne doit renforcer son efficacité de façon à dissocier la croissance économique des inputs énergétiques et des émissions de CO². Ainsi seulement, me semble-t-il, pourrons-nous parvenir à une certaine harmonie entre le processus post-Kyoto et la stratégie de Lisbonne*. Cette perspective ne semble pas inaccessible car, au cours des dernières 15 années, nous n'avons pas fait grand-chose pour améliorer l'efficacité énergétique et réduire l'intensité énergétique. Depuis 1990, la baisse de l'intensité énergétique** n'a été que de 30%. La marge de manoeuvre reste énorme.
Dieter Ewringmann, La politique climatique post-Kyoto à la lumière du processus de Lisbonne, avril
2005
* intensité énergétique : la quantité d’énergie nécessaire pour produire un euro de valeur ajoutée
** Stratégie définie en 2000 par le conseil européen : « Devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale ». Cette stratégie a été recentrée sur les objectifs de croissance en mars 2005 : « ce qu’ils [les européens] veulent c’est de l’emploi » a déclaré
C.