politique de relance
A l’heure actuelle, les Etats de la zone euro cherchent à concilier la réduction de la dette publique qui a fortement augmenté sous l’effet de la crise, avec le soutien de la demande globale et de la croissance du PIB, soit l’augmentation durable de la quantité de richesses produites par l’économie, seul moyen de redressement efficace et durable des finances publiques. L’efficacité des politiques monétaire et budgétaire et leur impact dans la réalisation des objectifs des pouvoirs publics (croissance, plein emploi, stabilité des prix, équilibre du commerce extérieur) font l’objet de vifs débats chez les économistes. Si, dans la zone euro, les contraintes institutionnelles rendent délicate la mise en œuvre cohérente de la politique monétaire unique de la Banque centrale européenne (BCE) et des politiques budgétaires des dix-sept Etats membres de l’Union économique et monétaire (UEM), ces instruments demeurent indispensables pour lutter contre les crises économiques et éviter la récession. De quelle manière les politiques monétaires et budgétaires de la zone euro peuvent-elles stimuler l’activité économique et rapprocher le PIB effectif de son niveau potentiel ? Après avoir analysé le rôle que pourrait jouer la politique conjoncturelle dans l’accélération de la croissance du PIB, il s’agira de montrer que celles-ci peuvent se heurter à l’aggravation des déséquilibres macroéconomiques et à d’importantes contraintes financières.
I - La mobilisation des politiques conjoncturelles peut contribuer à soutenir la croissance dans la zone euro
A ) La politique monétaire expansionniste peut soutenir le crédit et la croissance.
La politique monétaire définie et mise en œuvre par la Banque centrale européenne (BCE) peut créer les conditions d’une demande dynamique car la monnaie exerce une influence sur la production réelle : la réduction du taux d’intérêt directeur incite normalement les banques commerciales à répercuter cette décision sur leurs propres