Politique et sport
Le fleuron des sportifs de chaque pays et les principales personnalités politiques, seront réunis pour les Jeux olympiques de Londres. Une compétition sportive, surtout une occasion unique de montrer sa puissance au reste du monde.
En France, l'exemple le plus frappant reste paradoxalement celui d'un cuisant échec. En 1960, la France rentre bredouille de Rome, seulement cinq médailles et aucune en or. Une humiliation. D'autant que c'est l'armée qui s'était chargée de la formation des athlètes français
L'humiliation de 1960, point de départ du sport françaisAlors, l'Etat réagit et décide de s'impliquer davantage dans le domaine sportif. Le général De Gaulle entame un tournant et déclare: Un pays doit être grand par la qualité de sa jeunesse et on ne saurait concevoir cette jeunesse sans un idéal sportif."
Dès lors, l'Etat lance un grand mouvement pour démocratiser le sport. Maurice Herzog, secrétaire d'Etat aux sports de 1958 à 1965, quadrille le territoire d'équipements sportifs. L'éducation nationale prend en charge les plus jeunes et leur enfile des baskets. Des fonds considérables sont investis. Les MJC et les bases de loisirs en plein air poussent un peu partout.
Quatre ans plus tard, en 1968, la France fait à peine mieux. 15 médailles mais une seule en or.
C'est que le plan national n'a pas encore porté ses fruits. Les années 70 servent alors à renforcer le maillage. Au final, de 1961 à 1975, trois lois-programmes d'équipements sportifs et socio-éducatifs se succèdent. Les services de l'Etat estiment que 4000 gymnases, 1500 piscines et 8000 terrains de sports ont été construits grâce à ces programmes publics.
A cela s'ajoute la naissance de l'Insep, fusion, en 1975, de l'École normale supérieure d'éducation physique et sportive (ENSEP) et de l'Institut national des sports (INS).
Dans les années 80, la France trouve enfin sa placeDernière étape de cette construction très politique du sport français, la décentralisation. Dans