Politique symbolique et action territoriale : la réinsertion des détenus en gironde
La question de la réinsertion des détenus est affichée comme étant au cœur de la politique pénitentiaire, spécialement depuis 1945. Mais il s’avère que la mission de service public pénitentiaire s’inscrit dans des cadres très particuliers. Ainsi, l’administration pénitentiaire fonctionne sur une logique très verticale et descendante, notamment de par le caractère éminemment régalien de la politique pénale dans son ensemble. En même temps, la mise en œuvre locale de la politique de réinsertion se fait sur un schéma plus horizontal, impliquant la participation de différents partenaires extérieurs, réunis autour de la structure pilote que constitue le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation. Mais cela n’est pas sans contradictions : le manque de moyens accordés aux acteurs de la réinsertion, couplé à une logique sécuritaire primant sur la logique de réadaptation des condamnés, nous amène à considérer la politique pénitentiaire dans toute son incohérence. Ainsi, à partir de l’exemple des dispositifs de préparation de sortie mis en place avec la maison d’arrêt de Gradignan, il s’agit ici d’étudier l’aspect et la traduction du caractère symbolique de la politique pénitentiaire en matière de réinsertion.
Mots clés : administration pénitentiaire – prison - service pénitentiaire d’insertion et de probation - réinsertion – partenariat - politique symbolique.
Sommaire
Remerciements 2
Résumé – mots clés 3
Introduction 6
1. Présentation de l’objet 6 1.1. Perspective générale 6 1.2. Problématique 15 2. Méthodologie 19 2.1. Choix du terrain 19 2.2. Technique d’enquête 21 2.2.1. L’outil principal : l’entretien 22 2.2.2. Posture de recherche 23 2.3. Limites et difficultés 24 2.3.1. Les conditions d’entretien 24 2.3.2. Le biais subjectif 25 2.3.3. Le biais normatif 27 2.4. La question de la généralisation 29 3. Hypothèses 31 3.1. Sur la verticalité de la politique