politique

2495 mots 10 pages
Doc 1 : slate.fr

L'exigence de transparence restera illusoire en l'absence d'une limitation du cumul des mandats dans le temps et d'un vrai statut de l'élu, qui empêcheraient le milieu politique de s'autonomiser du reste de la société.
C’est entendu, on ne doit pas s’enrichir grâce à la politique. L’exigence de transparence, dont on nous rebat aujourd’hui les oreilles et sur laquelle des annonces sont attendues pour le conseil des ministres du mercredi 24 avril, est supposée répondre à cette légitime préoccupation.
Mais doit-on vivre de la politique? La question est plus complexe encore. C’est celle de la professionnalisation d’une activité éminemment paradoxale, tout à la fois au service des citoyens et située au-dessus d’eux.
La politique est devenue un métier à partir du milieu du XIXème siècle, et il n’y a pas lieu de le regretter. C’est en 1848 qu’est instituée, en même temps que le suffrage universel, une «indemnité législative» qui ouvre les portes de la représentation nationale aux classes populaires. En son absence, seuls les notables fortunés pouvaient se permettre de siéger dans les assemblées parlementaires.
La professionnalisation de l’activité politique est encore le fruit de l’autonomie gagnée par cette sphère au cours des siècles. L’élargissement du rôle de l’Etat a engendré une bureaucratie de plus en plus envahissante, telle que l’a bien analysée le sociologue Max Weber.
Ceux que l’on appellera «technocrates» ultérieurement devront alors être encadrés par des «élus», à moins que ce ne soit l’inverse. Toujours est-il que la complexité et l’emprise croissantes de l’Etat sur la société ont suscité l’émergence de métiers politiques à part entière.

Caste de professionnels

Pour toute une série de raisons, la professionnalisation de l’univers politique a toutefois été poussée beaucoup trop loin. A gauche comme à droite, le jeu des carrières électorales a secrété une élite de plus en plus spécialisée. Sa longévité et sa reproduction ont été

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