Politiques institutionnelles et égalité professionnelle homme femme
POLITIQUES INSTITUTIONNELLES
L’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes
Yoann QUINT M2 MOSS – 2010-2011
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Introduction
La différenciation par le sexe est la première distinction que l’on puisse opérer entre les êtres humains. Deux raisons l’expliquent : la première est qu’elle s’appuie sur un critère physionomique, la seconde est l’universalité de ce critère à quelques rares exceptions près. Au delà de ce constat d’ordre biologique, cette discrimination (au sens large et surtout neutre) de la nature présente un immense intérêt sociologique en ce que toutes les sociétés ont développé, ont construit, une différenciation sociale des conceptions de la nature sexuée des Humains : le genre. D’autre part et de manière quasi-universelle, cette différentiation construite a aboutit à une hiérarchisation plaçant de manière plus ou moins consciente, volontaire et assumée et dans une extrême diversité de modalités et de conséquences, le mâle au dessus de la femelle, le masculin prévalant sur le féminin. Longtemps et assez unanimement justifiée par la différence de force, cet argument est largement tombé depuis l’évolution des modes de productions et de travail. De plus l’évolution des connaissances scientifiques sur ce sujet a déconstruit tous les arguments biologistes d’une supériorité du potentiel intellectuel des hommes. Cependant, chacun peut s’apercevoir que la différence entre les genres continue à être inéquitable et hierarchisatrice dans les sociétés post industrielles ou la force n’est plus un critère de pouvoir social y compris dans celles dont les institutions arborent des philosophies sociétales de liberté et d’égalité de droit. Il est donc du ressort de ces institutions de mettre en place des politiques visant à mettre en adéquation le fonctionnement de la société et les principes qui sous-tendent sa cohésion. Le champ du travail apparait comme central dans cette problématique en ce qu’il est considéré comme le seul vecteur