Politiques économiques de keynes
La crise de 1929 qui débute aux États-Unis met en lumière les limites de l’économie de marché libérale. La prise de conscience se propage dans les milieux politiques (Roosevelt va mener sa politique du New Deal à partir de 1933) mais aussi économiques. John Maynard Keynes va révolutionner la pensée économique en prenant le contre-pied des thèses libérales. Pour lui, le marché ne peut se réguler seul sans risques de dysfonctionnements. Ainsi, l’État doit mener une politique volontariste pour relancer la croissance économique en période de crise. Cela peut prendre la forme d’une politique budgétaire ou monétaire. Ses idées seront mises en place pendant les 30 glorieuses (1945-1975) et seront en partie à l’origine de la forte croissance de cette époque.
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Keynes privilégie la demande au détriment de l’offre ; si l’État relance la demande (par la consommation ou l’investissement) cela poussera les entreprises à répondre à cette demande en augmentant la production. Ce faisant, elles investiront, créeront des emplois et cela favorisera la croissance. Cela peut se réaliser grâce à la politique budgétaire et à la politique monétaire.
La politique budgétaire : c’est l’instrument privilégié par Keynes. L’État va accroître ses dépenses pour relancer la croissance. Les moyens sont divers, le plus direct étant de faire des investissements publics qui créeront de l’activité pour une multitude d’entreprises, les poussant elles-mêmes à investir. Cela peut passer aussi par une augmentation des salaires des fonctionnaires ou une augmentation des revenus de transferts pour les plus démunis (qui augmenteront leurs dépenses et cela créera des débouchés pour les entreprises).
Selon Keynes, il faut privilégier les revenus des plus