La pollution en Chine
- Avec une croissance économique exponentielle, la Chine est en passe de devenir le plus gros pollueur du monde. En amont de la conférence de l’ONU sur le changement climatique, une délégation de députés européens s’était rendue à Pékin du 5 au 7 novembre dernier, pour évaluer le degré d’engagement des autorités chinoises à lutter contre le réchauffement. Conclusion : si la Chine semble politiquement décidée à agir, elle n’est toujours pas prête à accepter des objectifs contraignants de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. Elle a cependant adopté un ambitieux Programme sur le changement climatique : réduction de la consommation d’énergie de 20% d’ici à 2010 et accroissement de 10% de l’utilisation d’énergies renouvelables.

Par ailleurs, la Chine accepte de jouer le jeu des négociations internationales (Convention onusienne sur le changement climatique). Enfin, elle s’accorde avec les Européens sur la nécessité de conclure un nouvel accord au plus tard en 2009 afin d’éviter un temps de latence entre l’expiration de l’actuel protocole de Kyoto (sur les gaz à effet de serre) et le futur cadre international.

- L’Agence chinoise de protection de l’environnement (Sepa) et la Banque mondiale, dans un pré-rapport sur le coût de la pollution en Chine publié en mars, évaluent le coût de la pollution de l’eau et de l’air à environ 35 à 75 milliards d’euros, soit respectivement de 2,68 % à 5,78 % du PIB (chiffres 2003). Selon le Financial Times du 3 juillet, la Chine a obligé la Banque mondiale (BM) à ôter du rapport le coût estimé de la pollution en terme de morts humaines prématurées, soit 750 000 personnes.

- Depuis la création de la première ONG environnementale indépendante en Chine en 1994, leur nombre est aujourd’hui estimé à 2 700. Le gouvernement chinois prend peu à peu conscience de l’importance de la participation du public dans le domaine de l’environnement. Le tournant date de 2003, quand la Sepa a jugé que la