Pompéi
Cette lettre peut constituer mon testament !
En ce jour de calendes de septembre de l’an 79, il se passe de drôles de choses dans cette ville de Pompéi où je réside avec mon père, notable de la ville. Je m’empresse d’écrire ces quelques mots au cas où le pire surviendrait …
En effet, depuis deux trois jours, la terre tremble et le ciel s’assombrit d’heures en heures. J’ignore ce qui nous menace, mais une tension est palpable au sein de la population et les pires interrogations se lisent sur les visages des citoyens. Je ne vous parle pas de cette odeur de soufre qui envahit les rues et les espaces de la ville.
Le mont Vésuve semble vouloir se révolter mais je me demande si une telle « montagne » peut cracher quelque chose de dangereux. Du haut de mes 14 ans, je connais bien peu de choses au sujet des sciences et des dangers de la nature …
Revenons-en en vitesse, avant que le ciel ne me tombe sur la tête, au contenu de ce message que vous pourrez déchiffrer je l’espère et dont vous profiterez, j’ose le croire.
Hier déjà, la terre a sérieusement bougé et je me promenais à Herculanum lorsqu’ une secousse a ouvert une faille à proximité de l’endroit où je me trouvais. Quelle peur et quelle surprise ! Ma curiosité m’a poussé à l’intérieur et j’ai découvert un merveilleux trésor archéologique d’une valeur inestimable…incroyable !
L’heure n’est plus aux longs discours, la tension monte, le nuage gris devient de plus en plus sombre et m’effraye. Je m’empresse de trouver un endroit protégé où un jour quelqu’un pourra mettre la main sur mon plan et ma lettre.
Ce gros nuage qui semble si lourd ressemble à un pin parasol… J’arrive encore à trouver un brin de poésie dans ce que, déjà, je ressens comme une catastrophe à venir. J’ai peur, je dois bien l’avouer. L’agitation dans la ville est terrible : certaines personnes courent comme des chiens fous dans les rues sans trop savoir où aller, d’autres se protègent avec des oreillers