Portée et limites de la rationalité instrumentale dans l’action publique contemporaine.
Introduction :
Le 3 avril dernier avait lieu un G20 exceptionnel consacré à la crise économique. Ce sommet s’est traduit par la prise « d’un certain nombre de mesures » selon le journal libération. Autrement dit, un certain nombre de décisions ont été prises pour lutter contre la crise économique. On a ici un exemple type d’une conception classique de la décision, mettant en œuvre une rationalité instrumentale avec des dirigeants qui prennent eux-mêmes des décisions à un moment T. Cette rationalité instrumentale a été théorisée par Max Weber, avec son idéal type de la rationalité en finalité. On est face à l’idée d’une décision qui est prise avec une anticipation des conséquences de la décision. La théorie économique a beaucoup développée cette idée de rationalité en finalité. Dans cette conception classique, la décision est vue comme le produit d’un acteur individuel à un moment T (c’est le cas dans l’exemple précédent puisque même s’il y a plusieurs dirigeants, chaque dirigeant prend des décisions) qui a des préférences hiérarchisées, qui opère une séparation entre fins et moyens et qui dispose d’une information parfaite. Bref, il y a ici l’idée du décideur parfait, qui œuvre pour le bien commun en faisant preuve d’une rationalité absolue, instrumentale. De plus, l’idée d’un moment T implique que l’on peut identifier différentes phases, qui, dans cette vision se traduisent par un schéma linéaire : volonté, décision, exécution, toutes les phases étant réalisées par la même personne car c’est le gouvernant qui cherche à résoudre à problème (volonté), qui prend une décision et qui l’exécute par le biais d’une administration qui obéit fidèlement à ses ordres. On est là dans une conception top/ down et descendante de la décision : un décideur qui répercute les décisions sur les exécutants. Cette rationalité instrumentale, très brièvement décrite ici est de plus en