Possibilité et impossibilité de la traduction des métaphores comme particularité du langage poétique
Si le monde est un amalgame de peuples qui parlent plusieurs langues et qui essaient de se connaître et de s’entendre, il y a des cas où ni les personnes qui parlent la même langue ne s’entendent plus. Le rôle du traducteur s’avère ainsi être d’autant plus important qu’il est celui qui éclaircit le secret d’une langue pour faire passer dans une autre langue le message transmis par l’émetteur d’origine. On a utilisé un concept clé pour la pratique traductologique, qui a engendré plusieurs débats concernant l’objet du processus traduisant, à savoir le message. Le traducteur est celui qui décodifie le message transmis par l’émetteur et qui sait en même temps refaire le même message, le « recodifier », cette fois pour le récepteur. C’est pourquoi un théoricien comme Georges Mounin insiste sur le fait que la traduction n’est pas un simple transfert linguistique, mais elle « consiste à produire dans la langue d’arrivée l’équivalent naturel le plus proche du message de la langue de départ, d’abord quant à la signification, puis quant au style ».[1] Dans ce cas, il ne s’agit pas de la négation des impératifs linguistiques dans la traduction, mais l’activité traduisante suppose aussi des aspects extralinguistiques. Les partisans de la thèse de l’intraduisibilité ont affirmé que le sens dépend de l’énoncé linguistique, qui ne peut être rendu dans une autre langue à cause de la vision particulière du monde spécifique pour chaque communauté, qui découpe la réalité à sa façon unique. Mais il y a des traits universels qui prouvent la possibilité de la traduction par le fait que le traducteur envisage toujours une autre possibilité d’accéder au sens d’une autre vision du monde, par le bias de la culture. On peut y inclure le cas du métaphorique, qui dépasse souvent le sens strictement linguistique et renvoie à une vision spécifique du monde. Alors, on peut affirmer que la