Pot bouille
Pot-Bouille fait partie de la série des Rougon-Macquart. Paru d'abord en feuilleton (expurgé) dans Le Gaulois, il sort en librairie en 1882. Le dessein de Zola : donner un pendant à L'Assommoir. « Montrer la bourgeoisie à nu après avoir montré le peuple et la montrer plus abominable, elle qui se dit d'ordre et d'honnêteté ». Adapté un an plus tard pour le théâtre, Pot-Bouille est boudé : « Ces gaillards-là (les bourgeois) refusent de lâcher leurs écus pour s'entendre dire des choses désagréables, ce que je comprends du reste », dira Zola. « Pot-bouille » : popote, ordinaire du ménage. Le lancement de Pot-Bouille est facilité par le procès intenté par Me Duverdy, avocat, parce qu'un conseiller à la cour peint par Zola dans son roman portait le même nom que le sien. Zola change ce nom en Duveyrier. Octave Mouret, jeune provincial, « monte » à Paris. Il est logé dans une maison bourgeoise dont il découvre peu à peu les turpitudes. Il adoptera très vite les moeurs en usage.
Octave Mouret, fraîchement arrivé dans la capitale, devient le nouveau locataire d'un immeuble bourgeois de six étages, situé rue de Choiseul. Octave découvre vite que dans cet immeuble, en apparence de réputation irréprochable, les intrigues et les adultères font partis de la vie courante des locataires. La belle façade de l'immeuble dissimule une cour intérieure d'où émane une odeur nauséabonde due aux détritus des cuisines mais, également aux propos injurieux que tiennent les domestiques vis à vis des leurs employeurs. Il faut dire que le comportement de la plupart des locataires ne reflète pas leur rang social.
Tout d'abord il y a le ménage Josserand dans lequel Madame reproche sans cesse à son mari de laisser traîner, à la vue de ses filles, le journal qui véhicule des histoires abominables qu'il faut absolument ignorer. De plus, cherchant à marier désespérément ses deux filles, elles participent toutes les trois aux dîners et soirées organisés dans la bourgeoisie.