Potentiel des pays émergents cas de l'oréal
PROPOS RECUEILLIS PAR CLÉMENCE FUGAIN
| JDF HEBDO | 30.05.2009 | Mise à jour : 21H52
A l'occasion de l'anniversaire de L'Oréal, Jean-Paul Agon évoque ses projets de développement pour la prochaine décennie.
Comment voyez-vous évoluer l'industrie des cosmétiques dans la prochaine décennie ?
Nous avons la chance d'être sur un marché porteur et qui devrait le rester encore de nombreuses années. Le secteur des cosmétiques est en permanente évolution. C'est un marché d'offre qui se construit par des nouveaux produits. De plus, la beauté est un besoin essentiel, éternel et universel. Donc, contrairement à ce que l'on pense, même dans les pays matures, le marché est loin d'être saturé, ne serait-ce que du fait du vieillissement de la population. La mondialisation du marché des produits de beauté ne fait que commencer. N'oublions pas qu'actuellement les pays émergents consomment 13 fois moins de cosmétiques que l'Europe ou le Japon, mais le désir est en revanche bien présent. C'est ce qui va porter le secteur des cosmétiques au moins pour les trente ans à venir.
Quelle est votre vision de L'Oréal dans dix ans ?
Nos perspectives à long terme ne sont pas influencées par la crise actuelle, même si c'est un moment dur à passer. Nous allons donc poursuivre notre développement stratégique par divisions, afin d'accroître encore davantage nos parts de marché dans chaque circuit de distribution. Pour cela, nous nous appuyons sur ce qui a fait notre succès depuis le début, la recherche et l'innovation.
La cosmétique est un métier scientifique. Contrairement à ce que disait le fondateur de Revlon :« La cosmétique c'est de l'espoir dans un pot », nous estimons, nous, que « la cosmétique, c'est de la technologie dans un pot ». La véritable innovation est celle qui marque une rupture avec les produits déjà existants, comme le céramide dans les soins du cheveux ou le proxylane dans les produits anti-âge,