Pour marie
« La parabole du jardin » (Dossier, p. 170 sq.). L’accent sera mis sur les idées ainsi que sur les dispositifs argumentatifs et les rhétoriques mis en place : le derviche, le vieil homme et
Pangloss utilisent en effet des procédés discursifs très différents.
• La confrontation de trois philosophies
Avant que le livre se referme, trois philosophies incarnées par des personnages et leur modèle de vie font une dernière apparition. – La parabole du derviche. L’épisode du derviche permet de montrer l’évolution des personnages : les questions de
Pangloss et de Candide suggèrent d’une part l’impossibilité de progression du pseudo-sage enfermé dans une rhétorique ampoulée et creuse (le derviche le fait « taire », p. 138), d’autre part la sagesse nouvelle de Candide, fruit de son expérience, qui le pousse à poser, enfin, la question du mal de façon juste 1. Le derviche ne donne qu’une parabole laconique
(« Quand Sa Hautesse… »), qui fait appel à une métaphysique proprement épicurienne : les dieux ne se soucient aucunement des hommes.
– La maxime du vieillard. Le vieillard complète la vision du derviche en donnant l’exemple pratique d’une philosophie épicurienne. Le fait qu’il a vécu des horreurs semblables à celles qu’a vécues Candide le situe sur un même plan d’expérience que lui, et donne du crédit à la solution qu’il propose.
Bon, calme, simple, le vieillard illustre par ses actes la conception qu’il se fait de l’existence. Une maxime constitue le coeur de son enseignement. On notera l’accumulation de présents de vérité générale qui fonctionnent comme autant de prescriptions morales (« Le travail éloigne de nous », p. 139).
Son exemple est l’occasion de la description d’un Eldorado miniature, plus concret, comme le montrent les « fruits du
1. On pourra mettre en parallèle ce passage avec l’Histoire de Jenni, dont un extrait est présenté dans le Dossier (p. 153 sq.) : Birton et Freind se posent