« Il est bon d’avoir un peu de mal à vivre et de ne pas suivre une route toute unie. Je plains les rois s’ils n’ont qu’à désirer; et les dieux, s’il y en a quelque part, doivent être un peu neurasthéniques ; on dit que dans les temps passés ils prenaient forme de voyageurs et venaient frapper aux portes; sans doute ils trouvaient un peu de bonheur à éprouver la faim, la soif et les passions de l’amour. Seulement, dès qu’ils pensaient un peu à leur puissance, ils se disaient que tout cela n’était qu’un jeu, et qu’ils pouvaient tuer leur désir s’ils le voulaient, en supprimant le temps et l’espace. Tout compte fait ils s’ennuyaient. Le bonheur suppose sans doute toujours quelque inquiétude, quelque passion, une pointe de douleur qui nous éveille à nous-mêmes.»

Pour nombres de gens, le bonheur est une « doxa », c'est à dire qu'ils l'associent à une vie «parfaite», sans embûche ni souffrance; comme cette définition est imprégnée dans leurs esprits, le bonheur en est ainsi. Etre heureux, c'est être en absence d'inquiétude et de douleur. Alain réfute cette idée et nous prouve, à travers ce texte que, justement, pour avoir accès à ce bonheur, il faut savoir souffrir et surmonter ses souffrances ce qui nous permettra donc, par la suite, de trouver pleine satisfaction à avoir surmonter nos efforts et nous épanouir dans notre bonheur.
Les Hommes ont au fond d'eux, 2 désirs : celui d'immortalité et celui de voir tout leurs désirs assouvis instantanément ; mais le bonheur ne se limite pas à la quantité, mais à la qualité. De quels façon peut on donc atteindre ce bonheur ?
Pour répondre à cette question, nous t'enterrons tout d'abord d'expliquer la croyance populaire sur les définitions de bonheur et plaisir puis, par la suite, ce qu'il en est pour