Pourquoi au haut-karabakh
Si l’Artsakh en soit ne représente rien d’utile pour le monde, ne dispose que de peu de ressources et de capacité d’influence positive au sein de la communauté internationale, en retour cette région possède d’un pouvoir de nuisance sans nul son pareil. Il est dans l’intéret de tous de s’investir à prévenir la réembrasement du conflit d’Artsakh. Cela risque non seulement de menacer le Sud Caucase dans son ensemble mais aussi de raviver des tensions économiques et modiales dont le monde se passerait bien.
La crise géorgienne d’aout 2008 dont les opérations militaires n’ont duré qu’une semaine en raison de l’extraordinaire différence des forces armées en jeux, nous a permis de prendre conscience du danger pour les relations internationales que représente un conflit dans le sud-Caucase. Le conflit en Géorgie qui a directement impliqué la Russie a mis à mal les relations entre trois des principaux garants de l’ordre mondial: les Etats-Unis, l’Union Européenne et la Russie.
C’est aussi la volonté de réduire la menace d’une nouvelle guerre pour le controle d’Artsakh que de très importantes initiatives diplomatiques sont en cours. Les observateurs sont unanimes pour constater non seulement leur échecs mais l’entretien et le regain de tension entre l’Arménie et l’Azerbaidjan. Loin de baisser la garde, l’Azerbaidjan multiple les déclarations menaçantes dans un contexte ou il estime en danger son alliance stratégique avec la Turquie.
Est-il besoin de rappeler que si l’Arménie du début des années 90 avait refusé de s’engager militairement, celle de 2010 tient une position diamétralement opposée? Dans ces conditions, qui peut évaluer les conséquences d’un nouveau conflit pour l’Artsakh qui n’opposera plus l’Azerbaidjan à une république voisine 50 fois moins peuplée mais deux pays aux force séquivalentes? La communauté internationale est-elle prette à affronter toutes les