Pourquoi j'ai manger mon pere
Ernest, le narrateur, fait partie d'une petite horde vivant en Afrique et dont la première évolution sera de passer de l'état de végétarien à celui d'omnivore, l'obligeant ainsi à descendre des arbres pour rejoindre la savane où vit le gibier. Mais le combat pour la survie est rude, un combat sans pitié entre les espèces.
Fort heureusement, Edouard, chef de la horde et père d'Ernest, se trouve être un génial inventeur et un visionnaire dont l'unique ambition est ni plus ni moins de favoriser l'évolution de l'espèce humaine.
Le feu, dans un premier temps uniquement apprivoisé, apportera la sécurité, la certitude d'habiter les plus vastes et confortables cavernes et bien sûr la chaleur. De là découlera un nouveau mode de vie pour la horde qui ne cessera d'aller de l'avant, malgré quelques ratés. Dans un premier temps, seul l'oncle Vania se montre réfractaire à ces progrès qu'il juge trop rapides et qui selon lui menacent de détruire un jour la race humaine, la maîtrise du feu étant comparée, de façon détournée, à la fusion de l'atome qui sera à la base de la création de la bombe atomique. Puis Ernest s'inquiétera lui aussi peu à peu des inventions de son père et surtout du désir de ce dernier de transmettre ses connaissances au premier venu, au risque pour la horde de perdre sa suprématie sur les autres pithécanthropes.
Ayant rallié le reste de la tribu à son point de vue, décision fut prise d'envoyer dans un autre monde ce père qui de toute façon se fait trop vieux. Il sera tué par sa dernière invention, un arc, et sera mangé au cours d'un banquet, de la façon la plus civilisée qui fut, comme il l'aurait aimé.
Ce roman est rendu d'autant plus drôle par l'anachronisme du langage des personnages qui s'expriment de façon très cultivée et dont les pensées rejoignent les courants culturels et politiques de notre monde