Pouvoir comme relation

1675 mots 7 pages
1/ Un terme polysémique
Le mot pouvoir est employé dans de nombreux sens qui sont parfois proches des concepts d’influence ou d’autorité. Ces divers concepts doivent cependant être distingués (voir annexes 1 et 2 de cette fiche)

Le pouvoir peut s’exercer sur la Nature, sur soi-même (la maîtrise de soi) ou sur les autres. En ECJS, on s’intéresse principalement à la question du pouvoir dans les relations avec les autres. (Voir aussi la fiche « Civilité »)
Avec Ph. Braud, on retiendra trois significations principales du terme pouvoir :
- Une approche institutionnaliste qui conduit à identifier le pouvoir à l’Etat (on dénonce par exemple « la politique répressive du pouvoir »), au gouvernement (on distingue le « pouvoir » et « l’opposition ») ou aux administrations (« les pouvoirs publics »).
- Une approche substantialiste qui conduit à considérer le pouvoir comme une chose que l’on peut posséder (avoir du pouvoir) ou perdre (perdre le pouvoir), que l’on peut accroître ou dilapider.
- Une approche relationnelle (ou interactionniste) dans laquelle le pouvoir n’est pas considéré comme une chose, mais comme une relation, un pouvoir sur quelqu’un.
Les analyses contemporaines mettent l’accent sur la conception relationnelle du pouvoir. C’est cette conception qu’exprime le politologue américain R. Dahl pour qui le pouvoir est « la capacité d’une personne A d’obtenir qu’une personne B fasse quelque chose qu’elle n’aurait pas fait sans l’intervention de A ». En ce sens, les parents exercent un pouvoir sur leurs enfants, un entraîneur sportif exerce un pouvoir sur son équipe, un officier sur ses hommes et le législateur sur l’ensemble des citoyens.
M. Crozier insiste sur le fait que « le pouvoir est une relation et non un attribut des acteurs ». Le pouvoir est donc une relation « réciproque mais déséquilibrée ». Toujours selon Crozier « C’est un rapport de force, dont l’un peut retirer davantage que l’autre, mais où, également, l’un n’est jamais totalement

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