pouvoir d'achat
Au début de la pièce (l’acte d’exposition), Les deux premières scène ont introduits Hippolyte, Théramène (gouverneur d’Hippolyte) et Œnone.
Phèdre apparaît dans cette 3ème scène pour la première fois. Son entrée avait été préparée par Œnone dans la scène 2. Phèdre hait son beau fils Hippolyte. Le public est donc impatient de voir Phèdre de faire son entrée.
Dans cet extrait Phèdre et Œnone conversent et Œnone va presser Phèdre pour qu’elle sache la raison de son malaise.
Comment Racine parvient-il à capter l’attention du lecteur/spectateur et à l’émouvoir dans cet extrait de l’acte I ?
AXE 1 : Une forte tension dramatique liée à la difficulté de l’aveu
La méprise d’Œnone, le malentendu (vers 1 à 9)
Œnone pose 4 questions à Phèdre sans comprendre son malheur (elle la presse) : elle manifeste son inquiétude. « De quelque remords êtes-vous déchirée ? »
Œnone émet de fausses hypothèses par la métaphore « Vos mains n’ont point trempé dans le sang innocent ? » elle croit que Phèdre aurait tué quelqu’un.
Aux vers 4 et 5, Phèdre dément sans donner d’explications. Il y a une synecdoque sur « les mains » qui s’oppose à « mon cœur » (c’est une sorte de déculpabilisation : c’est son cœur, pas ses mains). Elle utilise le mode des sentiments (le cœur est le siège des sentiments)
Elle donne un indice à sa nourrice en disant « mon cœur », c’est son cœur la raison de son malaise.
Au vers 7, Œnone reprend le mot « cœur » ce qui donne vie au dialogue (ici cela signifie courage). Elle est sur le ton de la remontrance, elle joue son rôle de nourrice.
Vers 8-9, Phèdre interromps la conversation « J’en ai dit assez », elle montre sa supériorité, son autorité (elle parle à l’impératif : « Épargne-moi le reste »). Elle préfére mourir plutôt