Dom Juan, pièce rédigée par Molière en 1665, est souvent considérée comme une comédie. Elle s’inscrirait donc plus dans le courant classique que ce soit par la date de rédaction ou par le genre. Seulement, plusieurs éléments nous montrent une pièce manifestant de fortes influences baroques, nous allons en voir quelques-uns. Tout d'abord, la pièce de Dom Juan de Molière est une " Pièce à machine ", elle utilise de nombreux effets spéciaux pour les décors, qui donnent un caractère davantage mystérieux et spectaculaire. Notamment, l’acte III où « le tombeau s’ouvre », l’acte IV quand la statue parle et se déplace, ainsi que l’acte V avec l’apparition du spectre, sa métamorphose et avec la chute dans l’abîme de Dom Juan, impliquent l'utilisation de pièces à machines très appréciées dans le baroque. Ensuite, cette pièce est considérée comme étant une comédie car il y a un comique de geste, fondé sur la gestuelle théâtrale comme le comique de répétition. Par exemple dans Dom Juan: la gestuelle marquée du personnage de Sganarelle et aussi la gifle évitée par Pierrot et reçue par Sganarelle (acte II, scène 3). Il y a aussi un comique de situation, il naît de tout ce qui désordonne la bonne marche de l’intrigue (quiproquos, malentendus, renversements de situation), par exemple, lors de la confrontation de Charlotte et Mathurine (acte II, scène 4). Le Comique de mot est aussi présent: l'ironie (antiphrase) ; l’humour (il présente la réalité de manière à en dégager les aspects plaisants, insolites et non sérieux comme l’apparence les présente). Ou comique qui naît du langage utilisé (bégaiements, répétitions, interjections). Comme exemple on a le langage de Sganarelle, les jurons populaires et Dom Juan qui imite le langage des dévots, le patois des paysans. Pour finir, on retrouve le comique de caractère qui démontre le caractère d’un personnage dont l’attitude est exagérée, par exemple, la lâcheté de Sganarelle. De plus, dans Dom Juan, la pièce joue sur la