Poésie engagée
Définition
On appelle engagement l’attitude qui consiste à mettre son oeuvre au service d’une cause et, notamment, à prendre position contre les atteintes aux droits del’homme. La poésie engagée répond à l’idée, chère à Victor Hugo et aux romantiques, que le poète a pour mission d’exprimer les préoccupations de son époque et de guider les hommes vers la liberté et le bonheur.
Les poètes de la Résistance
Pendant la guerre et l’Occupation s’est développée une poésie engagée qui dénonce les atrocités de laguerre, exalte la liberté et le courage des résistants. Les principaux représentants en sont Paul Eluard, Robert Desnos, Louis Aragon, René Char mais aussi de nombreux poètes demeurés anonymes.
Censure et éditions clandestines
Pendant l’occupation, les productions littéraires et la presse sont soumises à la censure nazie. Le texte poétique, court, facile à mémoriser et à diffuser sous forme de tracts, est un moyen d’expression et de mobilisation efficace. Son langage métaphorique, imagé, a permis la transmission de messages en faveur de la Résistance.
En 1941, Vercors et Pierre de Lescure fondent, dansla clandestinité, les éditions de Minuit, qui publièrent notamment le 14 juillet 1943, L’Honneur des poètes, une anthologie regroupant les oeuvres de vingt-cinq poètes résistants.
L’écriture des camps : dire l’indicible ?
La libération et la victoire apportent la révélation des « camps de l’enfer » et permettent le rapatriement des déportés. La poésie a été, pour certains d’entre eux, une source de réconfort et un moyen de conjurer leur souffrance : ils composaient des poèmes dans leur tête, sans crayon, ni papier ; ils les ont retranscrits plus tard, de mémoire, à leur retour.
Une poésie ancrée dans un contexte
Les poèmes de la Résistance et de la déportation portent la trace du contexte historique : noms de lieux, faits concrets, évocation de la vie clandestine des Résistants, évocation de la réalité des camps…
Le poète