Depuis le premier jour
Partout, dans l’air

Á celle que j’aime :

Cela fait un temps que je rêve du jour où toi et moi ne fassions qu’un seul.
Hélas, le plus proche que j’eusse été de toi fut lorsque ton regard, innocent et vaillant, perça par hasard mon cœur sans le vouloir d’une flèche sanglante.
Sanglante et rougâtre, impossible de combattre, la flèche de Cupidon traversa mon ventricule droit et atteint le fond de mon cœur avant même que je puisse apprécier la couleur de tes yeux.
Cette flèche empoisonée libéra dans mes artères quelque chose que ni l’air ni la terre n’eussent jamais connu.
Certains l’appelent « amour », des seconds l’appelent « haîne », puis les derniers « désespoir ».
Il se trouve cachée dans mon cœur une petite flâme qui fournit chaleur à mon âme.
Lorsque tu t’éloignes, cette flâmme semble s’apaiser. Si celle-ci s’etteind, le vent emportera les cendres qui resterons entre mes mains.
Tu es l’oxygène qui maintient mon feu à vif.
Puis je t’aime, je t’aime comme personne ne t’a jamais aimé.
Puis je te hais, je te hais comme personne ne t’a jamais haï.
Puis je sombre dans le desespoir, espérant un jour de te revoir. De te revoir de si près que je ne puisse distinguer ton iris de tes pupilles, de si près que je puisse sentir ton souffle sur mon visage, de si près que tes lèvres s’attachent aux miennes à tout jamais…
Je rêve de tes cheveux, de ton parfum, de ton rire…De tout ce qui a pu en moi éveiller le sourire.
C’est mon vœu, ma fantaisie.
Voilà la raison pour laquelle je t’écris.
Toi qui ne sais pas qui je suis, moi qui ne sais pas qui tu es,
J’espère que cet avion en papier gardera notre secret,
Et que l’amour, la haine et le desespoir restent dans les airs à tout jamais.

Celui qui