Préface pour recueil de poésie
J’ai constitué une anthologie et n’y ait vu que de la diversité. J’ai constaté qu’elle s’étalait sur quatre siècles : XVIe, XVIIe, XIXe, XXe ! Quatre siècles durant lesquels les mouvements, en poésie, se sont suivis, superposés, opposés même ! Parfois marginale, parfois importante, la poésie a connu des évolutions profondes tout au long de ces quatre siècles et cette évolution se retrouve dans mon anthologie. Sonnet de la Pléiade, fables du XVIIe, poèmes engagés du XIXe et XXe siècles écrits tantôt en vers classiques, tantôt en vers libres, poème romantique lyrique du XIXe, poème surréaliste du XXe siècle… Tous différents de par leurs contextes, leurs thèmes, leurs formes et pourtant tous appelés poésie .
Aucune unité entre ces poèmes donc ni aucune unité dans mon anthologie… J’ai alors relu la définition de Wikipédia et je me suis rendue compte qu’une ligne m’avait échappé : "le mot est forgé à partir d'une racine grecque signifiant « fleur ». Il est synonyme de « florilège » et signifie « sélection » ou « pot-pourri »." C’était ça ! Le mot qu’il me manquait ! "Sélection". Je les avais sélectionnés, j’étais l’unité de mon anthologie, le point commun de tous ces poèmes.
Mais alors, qu’est-ce qui me les avait fait choisir ? Pourquoi celui-là et non un autre ? Je les ai relus, à voix haute, dans ma tête, en chantant, en murmurant, rapidement, lentement. Et j’ai trouvé ! Quelle que soit ma façon de les lire, ils modifiaient toujours quelque chose chez moi : l’expression de mon visage. Tous ont la propriété de changer quelques chose en moi. Untel allumera la flamme de la passion dans mes yeux, un autre me fera hocher la tête avec humilité comme pour dire "oui, j'ai bien compris