Pratique théâtral
Elle ne voit pas qu’on peut la regarder, elle s’en moque :
- Je t’emmerde !
Lui, oublie sa femme, celle avec laquelle il est marié.Il n’entend pas les gens qui parlent…
Il voit l’appel de sa femme; ne décroche pas.
Puis comme s’il ne s’était rien passé, les autres ont fait semblant de ne pas entendre :
C’est que je l’aime mon pinard !
Je préfères le merlot…
Le regard ailleurs, elle imagine sa vie avec lui, sans lui, avec lui…
Elle énumère sur ses doigts toutes ses déceptions amoureuses…
Elle caresse sa plume en rêvassant sur ses cahiers de sciences…
Lui, rentre auprès de sa femme.
Il bricole leur alliance fracturé par la jalousie d’une épouse presque dévouée.
Eux, se souviendront de cette bague cherchant désespérément un doigt fidèle…
D’une voix de femme piquante et terriblement hystérique…
AUTOPORTRAIT
Si je ne riais pas, je ne sais pas ce que je ferais. J’ai connu la guerre mais mon très jeune âge m’en a effacé quelques souvenirs. Avec la lumière, je ne dors pas…dans l’obscurité je me sens mieux. J’aimerais avoir le pouvoir de remonter le temps; d’apaiser les gens. Je me demande souvent ce que je fais là; j’ai rien demandé moi et pourtant je suis là. Les échecs ne me font pas peur. Je suis noire et fière de l’être. Je ne comprends pas pourquoi les toilettes turcs existent…Pourquoi dieu laisse-t-il des gens mourir et d’autres vivre? Je n’aime pas la théologie et pourtant je suis catholique. Si j’étais une musique je serais le rap. Quand je dors, c’est le trou noir, puis le jour se lève. J’admire les femmes politiques. Certaines oeuvres artistiques me font littéralement vibrer. Olivia Pope m’inspire…J’espère qu’il y a une vie après la mort où les nuages serviraient de tapis volant pour faire des courses. La crème brûlée et moi, c’est le bonheur…Un monde sans musique me rendrait folle. Travailler ne me fait pas peur. Le respect est la base de tout. Le bleu marine me va au teint. Par curiosité,