Premiere guerre mondiale, une guerre totale
L' étincelle qui va ruiner l'Europe survient aux marges du continent, à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, une ancienne province ottomane passée sous la souveraineté autrichienne.
Le 28 juin 1914, un terroriste serbe tue l'archiduc Ferdinand, héritier de la couronne austro-hongroise, et sa femme.
L'empereur allemand Guillaume II encourage François-Joseph 1er à attaquer la Serbie. La Russie apporte son soutien à cette dernière. La France se sent obligée d'apporter sa garantie à la Russie, l'Allemagne à l'Autriche...
C'est ainsi que l'équilibre européen va être victime de ses systèmes d'alliance. Entraînés par leurs engagements respectifs, les dirigeants des grands États provoquent un conflit généralisé sans l'avoir vraiment voulu.
Malentendus
Face à l'escalade des déclarations officielles au mois de juillet 1914, le Royaume-Uni reste dans l'expectative, ce qui donne l'espoir à Guillaume II d'une victoire rapide sur la France.
Les stratèges allemands craignent par-dessus tout d'être pris en tenaille par la France et la Russie. Ils ne voient l'espoir du salut que dans une attaque immédiate et brutale de la France qui mettrait celle-ci hors de combat avant que le tsar de Russie ait eu le temps de mobiliser ses troupes innombrables.
Comme dans un duel entre cow-boys, la victoire, croit-on, appartient au premier qui dégaine. Aussi l'Allemagne se jette-t-elle dans la guerre dès que la Russie mobilise, le 29 juillet.
Mobilisation générale le 1er août 1914 Le 1er août, l'Allemagne déclare la guerre à la Russie.
La France, de son côté, mobilise en toute hâte. Le 3 août, l'Allemagne lui déclare la guerre et pour hâter les choses, envahit la Belgique dont la neutralité est garantie par... Londres.
Aussi, dès le lendemain, les Anglais déclarent à leur tour la guerre à l'Allemagne. Seule l'Italie reste encore en-dehors du conflit, s'interrogeant sur le meilleur parti à prendre.
D'un naturel pacifiste, les peuples européens,