Premiere
Après des études de droit, Billy Wilder débute comme journaliste à Vienne et trouve très vite sa voie dans l'écriture. Il devient scénariste pour la UFA et ouvre sa carrière par Les Hommes le dimanche de Robert Siodmak. Le succès est immédiat et Wilder multiplie les collaborations. La menace nazie le contraint à l'exil. Il fait une halte en France, le temps pour lui de s'essayer à la mise en scène (Mauvaise graine), et s'expatrie aux États-Unis.Ne parlant pas un mot d'anglais à son arrivée, il s'adapte, apprend la langue et reprend la plume, cette fois en anglais. Se contentant de traduire, ou de faire traduire, les scripts qu'il avait écrits en Europe, Wilder ronge son frein. Sa rencontre avec Charles Brackett s'avère déterminante. Le duo de scénaristes-dialoguistes délivre quelques joyaux de la comédie, pour Ernst Lubitsch (La Huitieme Femme de Barbe-Bleue, Ninotchka) ou encore Howard Hawks (Boule de feu, et son remake Si bemol et fa diese).
Sous contrat avec la Paramount, il reprend sa place derrière la caméra. Il impose dès son troisième film américain un univers personnel. Adapté de James M. Cain, Assurance sur la mort est un modèle de film noir. Sous les yeux du spectateur, le héros (Ray Milland, oscarisé pour le rôle) sombre dans la déchéance. Le film vaut à Wilder le premier des six Oscars qu'il décrochera dans sa carrière. A l'avenir, Wilder ne fera plus montre d'une telle noirceur, mais ne se départira jamais pour autant d'une tonalité sombre, même dans ses comédies les plus débridées.Son écriture ciselée, à laquelle Brackett et plus tard I.A.L Diamond ne sont pas étrangers, brille dans tous les