Presse et vie politique : le 4ème pouvoir
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Presse et vie politique : le « 4ème pouvoir » La presse, à l’heure où l’information circule de plus en plus vite et en quantité, joue un rôle important dans la vie de tous les jours. En effet, en plus de participer à la propagation des informations et des idées, elle est aussi le « forgeron » de l’opinion public et notamment en termes de politique. Ce n’est cependant pas spécifique à notre époque puisque l’influence de la presse a été notable du temps de l’affaire Dreyfus, ou encore à l’époque du 6 Février 1934. La presse serait- elle le « 4ème pouvoir » ? Au XIXe, la presse écrite connut son « âge d’or ». Les progrès technologiques (invention de la rotative) ont permis une diffusion plus large des journaux, avec des tirages plus conséquents. Parallèlement, l’école obligatoire a favorisé le progrès de l’alphabétisation. C’est ainsi que l’affaire Dreyfus put être « surmédiatisée ». La presse s’empara de l’affaire, divisée en deux bords : les « dreyfusards » et les « antidreyfusards », majoritaires. En 1894, Mercier, ministre de la guerre et profondément convaincu de la culpabilité de Dreyfus, fut interviewé par le Figaro. Tous le monde put alors lire les « preuves criantes » de cette culpabilité selon le ministre, ce qui était susceptible de convaincre, d’autant que les propos émanaient d’un personnage « officiel ». Le gouvernement est donc en mesure d’utiliser la presse en vue de convaincre, ou de rassurer. Le cas Dreyfus fut exagéré par d’autres journaux comme la Libre Parole. Inversement, il peut également s’agir d’un contre pouvoir, comme le Temps qui publia une lettre de Scheurer-Kestner, dans laquelle l’homme politique alsacien affirmait que l’identité du véritable coupable était connue, sans pour autant être divulguée. L’intervention, en outre, de Zola (fort d’une importante renommée littéraire) dans l’Aurore s’avéra marquante : l’engouement suscité par « J’accuse » orienta la révision du procès de l’affaire. La réhabilitation de Dreyfus se fit le