Dissertation

La Princesse de Clèves, roman écrit par Mme de La Fayette, est publié en 1678. Il connut un grand succès dès sa parution car il représentait les idéaux de l’époque, les idées précieuses. Le roman fut l’objet de nombreux jugements, bons et mauvais, de la part de plusieurs de ses contemporains. Dans celui que l’on nous propose, l’auteur fait plusieurs commentaires représentant les idées essentielles du livre. On trouve « aucune chance d’évoluer et de s’accomplir » qui résume la relation fixe et inchangeable de la princesse de Clèves et le duc de Nemours tout au long du roman. Les seuls échanges entre les deux personnages surviennent lors d’instants uniques et fugaces qui sont définis par « l’instant du regard ». Lorsque les deux protagonistes tentent d’analyser leurs sentiments mais aussi ces instants troublants, ils constatent que les émotions éprouvées ne les rapprochent que de l’évidence qu’ils se refusent, c’est-a-dire l’amour qu’ils n’ont pas le droit de partager. Cette fin les amène à un arrêt brutal et une position sans issue, évoquée dans le jugement par « ils s’immobilisent, épuisés par leur propre lutte ». Selon les concepts de ce jugement, on peut séparer le roman en trois parties consistant de l’instant du regard, l’analyse des héros sur leur condition et l’immobilité de leur rapport.

Le regard d’autrui est surement la vision la plus déterminante dans la relation entre la princesse et le duc de
Nemours. Le seul échange qu’ils se permettent est basé sur le regard mais il peut être perturbé à tout moment par celui d’une autre personne. Ce qu’ils ressentent pourrait être alors su de toute la Cour et ils ne pourraient plus cacher leurs sentiments interdits. Commettre un adultère à la Cour est une chose commune ; ce ne serait donc pas cet aspect là qui gênerait la princesse, mais plutôt le fait qu’elle se considère d’une grande vertu et la promesse faite à sa mère. Mais la raison pour laquelle le regard des autres est perturbant, est que