Printemps arabe
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AVR/JUIN 11
Bimestriel Surface approx. (cm²) : 3661 N° de page : 18-25
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I DOSSIER RÉVOLUTIONS
Denis Bauchard Conseiller pour le Moyen-Orient a l'Institut français des relations internationales (IFRI)
Le « printemps arabe » entre espoirs et désillusions
Le séisme, dont l'épicentre a été la Tunisie le 14 janvier 2011, a surpris par sa brutalité et sa rapidité. Ce pays, qui vivait sous une dictature policière et entretenait des relations fortes, voire amicales, avec de nombreux gouvernements, apparaissait, dans un monde arabe turbulent, comme une oasis de stabilité politique et de croissance économique. C'était oublier que la date d'un séisme est toujours imprévisible, même si les conditions de sa survenance sont connues.
a rapidité de la propagation de l'onde de choc montre bien que lei vulnérabilités, que connaissent de nombreux pays arabes représentent un terrain favorable au developpement de révoltes qui ont affecté et continuent d'affecter la quasi-totalité de ces pays. De fait, il y avait, et il y a encore, une exception arabe dans le domaine de la démocratie. Comment expliquer une telle situation alors que depuis vingt ans, la vague démocratique a touche aussi bien les pays de l'Est européens que les pays latino-américains ou asiatiques ' Quelles sont les causes de cette révolte arabe et de sa propagation aussi rapide ? Quel est
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enfin son avenir • est-ce quelle va tourner court, être confisquée ou au contraire se developper ? Telles sont les trois questions auxquelles on s'efiorcera de répondre.
L'exception arabe
Si l'on fait un inventaire de la situation de la démocratie dans le monde arabe, le bilan est accablant (i), L'Economist Intelligence Unit (EIU) britannique pubbe chaque année un tableau
Eléments de recherche : IFRI ou Institut Français de Relations Internationales, toutes citations
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