printemps arabe
Au Yémen, le "vendredi du début de la fin du régime"
Les manifestants ont baptisé cette journée "vendredi du début de la fin du régime", excluant tout dialogue avec le gouvernement. Des dizaines de milliers de Yéménites ont participé à des prières collectives dans plusieurs villes du pays (Sanaa, Aden, Taez) pour demander la chute du régime du président Ali Abdallah Saleh. "Pars, pars", a scandé à son intention la foule réunie dans la capitale. Une foule d'au moins 50 000 personnes, selon le décompte du Guardian qui relaie une vidéo du rassemblement (voir ci-dessous).
Menant la prière sur une place située devant l'université où campent depuis plusieurs jours des manifestants, l'imam Abdallah Saatar a affirmé que "la chute du régime était la seule sortie à la situation actuelle". Depuis le début de la contestation le 27 janvier, douze personnes ont été tuées à Aden, outre les deux morts de Sanaa et celui de Taez. Jeudi, le président a ordonné que les forces de sécurité fassent tout pour protéger les manifestants.
A Bahreïn, pas d'unisson entre manifestants et opposition
Les manifestants étaient des dizaines de milliers, selon l'AFP dans le centre de la capitale Manama pour la prière du vendredi. Cette prière a eu lieu sur la place de la Perle, qui est devenue l'épicentre de la contestation entrée dans sa douzième journée. "Nous voulons que les Al-Khalifa quittent Bahreïn", lancent certains, en référence à la dynastie sunnite qui règne sur l'île du Golfe, dont la majorité de la population est chiite. En revanche, l'opposition ne semble pas vouloir d'une chute du régime mais demandent des réformes profondes.
Grande différence par rapport aux rassemblements précédents, selon leNew York Times: "Ce vendredi, ce sont les leaders religieux chiites qui appellent les gens à descendre dans la rue. Cela pourrait changer la dynamique à Bahreïn." Un religieux chiite, Abdel Jalil al-Moqdad interrogé par l'AFP a cependant rejeté tout