Printemps des peuples
En août 1849, présidant le Congrès international de la paix, Victor Hugo lance, prophétique : «Un jour viendra où vous France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure et vous constituerez la fraternité européenne (...)».
PRINTEMPS DES PEUPLES (1848)
DEFINITION
Quinze ans après la flambée d'agitation libérale et nationale qui avait ébranlé l'ordre restauré par les vainqueurs de Napoléon lors du congrès de Vienne (1814-1815), l'Europe connaît, en 1848, une nouvelle poussée de fièvre qui, gagnant de proche en proche toute une partie du continent, s'étend cette fois jusqu'au cœur du système politico-diplomatique. La révolution européenne de 1848-1849 est un mouvement complexe, dont on a surtout retenu le caractère libérateur à l'égard des États hostiles à l'émancipation des minorités nationales. C'est en ce sens qu'on a parlé d'un « printemps des peuples ». Elle traduit en fait, d'un pays à l'autre, des revendications différentes, conséquence de la diversité des cultures politiques et surtout de la nature et de l'influence des couches sociales qui participent à la lutte contre les oligarchies d'Ancien Régime détentrices du pouvoir.
Contexte politique : le congrès de Vienne Réunissant tous les représentants de l’Europe
Quatre Etats décident du sort de l’Europe : L’Angleterre, La Prusse ; L’Autriche et la Russie. Talleyrand délégué par Louis XVIII réussit à garantir à la France une place relativement importante dans le nouvel ordre européen
Les traités de 1815 veulent remanier la carte de l’Europe et tentent de figer la carte européenne en étouffant les