Prière à dieu - voltaire
Le Traité sur la Tolérance est écrit à l’occasion de l’affaire Calas (1761/1762). Ce texte prend la forme d’une supplication adressée à une divinité créatrice non représentative d’une relegion particulière.
La prière contient un exposé négatif de la condition humaine : faiblesse, conflits et exclusion. Comment et pourquoi Voltaire dépasse-t-il la prière à Dieu pour s’adresser à tous les hommes ?
Ce texte est d’abord une prière à Dieu donnant une certaine image de la condition humaine dans la diversité qu’il faut dépasser. I – Le texte (= la forme de la prière) A – L’interpellation adressée à Dieu
A la ligne 1, le nom Dieu est mis en majuscule et en apostrophe. On retrouve aussi des pronoms de la deuxième personne du singulier tels que « à toi, tu, te »
Il y a une interpellation régulière de l’interlocuteur. B – L’expression de grandeur
A la ligne 2, « tous les êtres, tous les mondes et tous les temps » Cela exprime l’universalité.
A la ligne 3, présence d’une antithèse, « faibles créatures perdues dans l’immensité et imperceptibles au reste de l’univers » Il y a ici une image habituelle de la disproportion.
Les trois verbes « te célébrer, t’aimer, t’adorer » sont conformes à la situation d’une prière. C – L’expression de la demande, de la supplication
L’emploi d’impératifs « Daigne regarder » à la ligne 6 et « fais que » à la ligne 9
« fais que » est suivi d’une série de subordonnées aux lignes 10-15-17-19-22-23. Les demandes sont nombreuses / multiples. Ce sont des souhaits extrêmement difficiles à réaliser. Par exemple à la ligne 9, Voltaire souhaite une solidarité entre les hommes. C’est un souhaite difficile à engager du fait qu’il soit dans une société inégalitaire et cloisonnée en trois ordres (clergé, tiers-états, noblesse)
De la ligne 10 à 15 on retrouve le tableau de la misère de la condition humaine avec les adjectifs « intéressants, ridicules et imparfaits ». C’est ici un tableau dévalorisant. D- Un ton