1. Les potentialités hydriques en Algérie
1.1. Les problèmes de l’eau en Algérie
1.1.1. Les surfaces irriguées L’Algérie est classée parmi les pays les plus démunis en surface agricole. En effet, la surface par habitant est inférieure à 0,25 ha. Si l’on prend en considération les surfaces non cultivées annuellement (jachère et autres), la surface par habitant ne serait que de l’ordre de 0.18 ha/habitant (Anonyme 1996).

En plus du problème de la réduction de sa SAU, l’Algérie souffre encore plus de la réduction des surfaces irriguées. En effet, bien que les surfaces irrigables soient estimées à environ 1.3 millions d’ha, les surfaces effectivement irriguées sont estimées à environ 470 milles ha (avant programme PNDA), soit moins de 6.3% de la SAU, ce qui représente un ratio de moins de 1.5 ha pour 100 habitants.

Cette situation est due, en grande partie, au fait que la dynamique de développement de l’Algérie n’a pas accordée au secteur de l’hydraulique toute l'attention qu'il mérite. Il en résulte, dés lors, un retard fort préjudiciable qui affecte aujourd’hui le développement général du pays (CNES, 2000). De ce fait, l’agriculture pluviale est de loin plus importante par rapport à l’agriculture irriguée, néanmoins, elle ne peut se pratiquer que dans l’isohyète supérieure ou égale à 450 mm/an, qui ne couvre que 4.8 millions d’ha, soit moins de 60% de la SAU. Le reste, soit 3.2 millions d’ha répartis en 2 millions d’ha au repos (jachère) (Hammiche, 1993), et 1.2 millions restants doivent recevoir une irrigation intégrale ou d’appoint. Malheureusement, seulement environ 470 milles ha (avant le programme du PNDA) sont actuellement officieusement irrigués. Néanmoins, et à titre d’exemple, sur les 170 milles ha équipés dans les grands périmètres irrigués, seulement 40 milles ha ont été effectivement irrigués durant les 20 dernières années suite aux épisodes de sécheresse qu’a connu l’Algérie ces dernières années (Mouhouche et Guemraoui,