Problèmes politiques, environnementaux
Le développement durable constitue un sujet très en vogue aujourd'hui sans que l'utilisation de l'expression recouvre forcément pour tous les mêmes réalités. Le développement durable est souvent au centre des joutes politiques et médiatiques. C'est même devenu un argument de vente pour certaines entreprises qui travaillent sur une image valorisante de leur marque. Tel constructeur automobile vante la voiture propre, tel autre producteur d'énergie insiste sur la préservation de l'environnement. Aussi est-il important d'être bien clair sur les termes. Le développement durable a été défini comme « le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs » selon le rapport Brundtland – du nom du Premier ministre norvégien – publié en 1987. Ainsi, le développement durable implique non seulement le respect de l'environnement, mais aussi la réduction des inégalités sociales entre les hommes, c'est-à-dire la solidarité avec les populations les plus pauvres (que chacun puisse décemment se nourrir, se vêtir, travailler, avoir un toit, etc.). Il ne peut s'envisager sans une transformation progressive de l'économie et de la société. En d'autres termes, le développement durable se situe à l'intersection des trois « piliers » que sont l'écologie, l'économie et le social, et ce à différentes échelles.
Au plan mondial, la déforestation, la désertification de certaines régions, le « trou » dans la couche d'ozone, les dangers qui touchent la biodiversité et le réchauffement climatique montrent la multiplicité des préoccupations actuelles liées aux atteintes portées à l'environnement et la nécessité d'une réaction à l'échelle planétaire. Mais le concept est aussi au cœur des préoccupations actuelles des États, comme en témoigne dans notre pays l'organisation d'un Grenelle de l'environnement durant le second semestre 2007, visant à mobiliser l'ensemble des partenaires de la société civile pour proposer