Procédés du comique
« C'est une étrange entreprise, disait Molière, de faire rire les honnêtes gens », ceux « qui ne rient que quand ils veulent ». Pour faire rire, on peut jouer sur le geste, la situation, les mots, le caractère ou les mœurs.
I- Le comique de geste :
Le théâtre joue de la présence physique des interprètes : l'acteur comique multiplie les mimiques, parfois les grimaces, les positions ridicules, les expressions du visage, le ton de la voix; les habits ridicules, les accessoires extravagants surprennent; les coups de bâton et les gifles pleuvent en cadence.
Exemples: costumes de M. Jourdain, sa façon de danser, de chanter, de faire la révérence, de prononcer les voyelles, etc.
II- Le comique de situation :
Toute comédie raconte une histoire par une série de scènes qui ménagent d'amusantes surprises: rebondissements, coïncidences, retournements, tous les moyens sont bons pour mettre en difficulté le personnage dont on veut rire.
Le comique de situation intervient lorsque c'est la situation en elle-même qui devient drôle. Cela peut être le cas lorsqu'on met un personnage en difficulté, en particulier lors de l'apparition d'un personnage qui dérange.
Exemple 1 :
Harpagon (à son fils). — Comment! pendard, c'est toi qui t'abandonnes à ces coupables extrémités!
Cléante. — Comment! mon père c'est vous qui vous portez à ces honteuses actions!
Molière, L'Avare, Acte II, scène 2, 1668.
L'avare découvre que son fils est un horrible dépensier, le fils que son père est un usurier.
Exemple 2 :
C'est le cas lorsque Mme Jourdain rentre chez elle et trouve M. Jourdain en train d'essayer de séduire Dorimène (Le Bourgeois Gentilhomme, Molière). Le quiproquo est un des éléments qui constituent le comique de situation.
III- Le comique de mots :
La comédie met la langue française dans tous ses états, déformations, jargons en tous genres, prononciations qui sentent le villageois ou la précieuse ; les façons de parler