Procedure pénal
Examen : 2 questions au choix.
Jeudi 29 janvier 2009
CHAPITRE 1 : L’ÉTAT, ACTEUR CENTRAL DES RELATIONS INTERNATIONALES
Nombre d’historiens et de politologues s’accordent à dire que l’Etat territorial est une forme politique, humaine, spatiale propre à une période historique. Cet Etat territorial prendrait racine à la fin du Haut Moyen-Âge pour s’émanciper à la fin du XVII è s et pour devenir de nos jours la structure quasiment indispensable et universelle que l’on connaît. Comme c’est à l’occasion du traité de Westphalie de 1648, qui met fin à la guerre de 100 ans, que le Saint empire germanique des Habsbourg reconnut les droits territoriaux de plusieurs royaumes dont la France, certain ont vu dans cet événement une rupture historique. Ils considèrent que c’est de ce moment-là que date le principe exclusif de la souveraineté nationale. C’est pourquoi dans la littérature américaine sur les relations internationales qui est sans aucun doute la plus prolifique, des auteurs comme John Gerard Rodger ??? ont pris l’habitude de désigner sous le nom de période Westphalienne la période historique qui dure depuis 1648. En réalité, cette façon de découper l’histoire, ce langage, ne sont pas complètement innocent car parler de période Westphalienne permet à certains, aujourd’hui, d’entériner le dépassement de ‘Etat. C’est qu’en effet pour un certain nombre de politologues notamment anglo-saxons, ladite période Westphalienne toucherait à sa fin en raison de la globalisation. Face à cette position, d’autres auteurs se sont efforcés de démontrer que la paix de Westphalie n’est pas ce point de rupture que l’on imagine pouvoir dégager, souligner. Ainsi, pour Stephen Krasner « Westphalie n’est ni un début ni une fin ». Selon lui ce n’est pas un début parce que la souveraineté s’est exercée bien plus tôt, au moins depuis la paix d’Augsbourg en 1555 (qui donna, après une période de combats militaires, le droit aux princes allemands de choisir leur