Le processus de « moyennisation » de la société française est-il aujourd’hui en panne ? Alexis De Tocqueville (1805-1859), prédisait un mouvement inéluctable vers l'égalité des conditions dans la société moderne, car selon lui, la passion pour l'égalité rassemble les peuples démocratiques en une vaste classe centrale de niveau moyen. La moyennisation, développée par le sociologue Henry Mendras, est un processus de constitution d'une vaste classe sociale, réduisant les positions extrêmes dans la stratification sociale et rapprochant ainsi les niveaux de vie et les modes de vie. Elle permet donc de réduire les écarts entre les différentes Professions et catégories sociaux professionnelles (PCS) qui est un classement établi pas l’INSEE, de la population active en groupe présentant une certaine homogénéité sociale. Avec la période de forte croissance des 30 glorieuses caractérisées par une baisse des inégalités et la moyennisation de la société, le terme de classe sociale avait quasiment disparu. Or il réapparaît peu à peu notamment avec la crise de la fin des années 1970. Les sociétés modernes se sont bâties sur le principe d’égalités des droits permettant de réduire les inégalités. Après la seconde guerre mondiale, les hiérarchies entre les groupes sociaux s’estompent, permettant la construction d’une vaste classe moyenne. Mais on peut difficilement définir a classe moyenne, pour la population c’est avant tout avoir le sentiment d’appartenir à cette classe ou non. Le processus de moyennisation a donc permis la réduction de nombreuses inégalités, mais principalement au niveau des revenus ou les écarts se sont réduits et où une plus grande concentration d’individus perçoive un revenu proche du revenu médian. Il y a aussi une réduction de la mortalité, une généralisation de l’assurance sociale qui est plus généreuse en cas de chômage, de maladies, de maternité… De plus, l’Etat a également contribué à la réduction des inégalités en mettant en place un système de