Proces de nuremberg
Ce n'est qu'en 1945 que le monde découvre officiellement et avec effroi la réalité : six millions de Juifs, du seul fait de leur naissance, ont péri dans les chambres à gaz, de même que des tziganes et des homosexuels. L'Europe et le monde sont atterrés.
Le Premier ministre britannique, Churchill, réclamait le châtiment des crimes commis. Une autre solution fut retenue : le jugement des principaux dirigeants du IIIe Reich et d'organisations civiles et militaires national-socialistes.
Les modalités du procès furent fixées au cours de la conférence de Potsdam, le 8 août 1945. Les pays alliés signeront ensuite les accords de Londres établissant les statuts d'un tribunal spécial interallié, composé de quatre juges représentant les quatre grandes nations (un américain, un britannique, un soviétique et un français).
Le choix du lieu est symbolique : Nuremberg, l'ancienne "ville sainte" du nazisme (qui avait accueilli notamment des parades nazies). Les plus hauts dignitaires du parti national-socialiste et les chefs de la Wehrmacht comparaîtront devant lui pour y répondre de trois principaux chefs d'accusation: * crimes contre la paix ;
* crimes de guerre : violation des lois et coutumes de guerre, c'est-à-dire p.ex. assassinat, mauvais traitements de prisonniers de guerre, exécution d'otages, pillage de biens publics ou privés, destruction sans motif des villes et villages… ;
* crime contre l'humanité, c'est-à-dire tout acte inhumain commis contre les populations civiles, toute persécution pour motifs politiques, raciaux ou religieux.
Le verdict est rendu le 1er octobre 1946 : 12 sont condamnés à mort, 3 à la prison à vie, 4 à des peines de 10 à 20