Produits biologiques
Un marché qui pèse déjà 1,5 % des ventes alimentaires et pourrait atteindre les 10 %, des produits vecteurs de différenciations positives, car dotés d'une aura verte et santé...La grande distribution ne pouvait rester insensible.
Un chevelu en sandales, cigarette douteuse au bec, habitant dans le Vercors... Voilà ce qu'évoquait l'agriculture biologique aux distributeurs au début des années 90. Aujourd'hui, ils auraient plutôt tendance à faire rimer bio avec euros. Pour cause, le marché des produits biologiques a dégagé en 2007 un chiffre d'affaires de 2 Mrds E, soit environ 1,5 % des ventes des produits de grande consommation (PGC) selon l'Agence Bio. Et il affiche une progression annuelle de 10 % depuis 1999. En 2007, un nouveau record a même été établi avec + 15 %. Selon les différents spécialistes, le marché français pourrait, à terme, s'octroyer entre 5 et 10 % des ventes totales des PGC, soit plus de 15 Mrds E pour la fourchette haute.
Une analyse que Carrefour, le leader des produits bio en GMS (devant Leclerc), a faite dès le lancement de sa première gamme en 1992. « Nous nous positionnons 30 % moins cher que les spécialistes », indique ainsi la chef de marque Carrefour Agir, Claire Bourdon. Mais selon elle, la comparaison s'arrête là. « Il n'y a pas vraiment de concurrence frontale avec les spécialistes, nous sommes plutôt complémentaires. » L'idée étant que le premier contact avec les produits se fait en GMS ; si le consommateur veut aller plus loin, il va ensuite dans les enseignes spécialisées. Mais cela n'est plus tout à fait vrai, tant la richesse de l'offre d'un Carrefour ou d'un Monoprix permet de satisfaire les adeptes. D'ailleurs, Claire Bourdon ne cache pas que l'un des principaux axes de développement de la gamme est « de multiplier les produits spécifiques afin de séduire une clientèle plus engagée ».
Chez Monoprix, enseigne précurseur avec sa MDD bio en 1990, le virage a été pris depuis