François Hollande a récemment annoncé la mise en place de la Banque Publique d’Investissement (BPI). Celle-ci doit répondre au problème d’innovation et de compétitivité auquel est confronté la France depuis une trentaine d’années. Elle permettra de financer les PME. Cette préoccupation du Chef de l’Etat révèle le profond besoin de développé l’innovation et donc le progrès technique pour favoriser la croissance en France. Nous verrons donc dans quelle mesure le progrès technique est une source essentielle de la croissance économique. Il s’agit d’analyser les bénéfices du progrès techniques sur la croissance, puis ses limites.

Nous allons voir dans un premier temps les théories de différents auteurs sur le progrès technique, puis nous détaillerons le réel bénéfice de ce dernier sur la croissance économique.

Joseph Schumpeter (1883-1950) est le premier économiste a inséré le rôle du progrès technique dans la croissance économique. D’ailleurs il glorifia tout au long des ses théorie le rôle des entrepreneurs, à l’ origine d’innovations. Pour lui ces innovations peuvent prendre plusieurs formes : du progrès technique, l’ouverture de nouveaux débouchés, la fabrication de nouveaux produits, ou la mise en œuvre de nouvelle méthode d’organisation du travail, permettant un gain de productivité. L’innovation est caractérisé par son arrivé sous formes de grappes, il reprend alors la théorie des cycles long de Kondratieff. Il en déduit la théorie des cycles en fonction du rythme du progrès technique. Ces cycles durent environ 25 à 30 ans et sont caractérisé par une période de croissance dû à une grappe d’innovations, puis une période de ralentissement. Ainsi selon lui l’innovation n’est indispensable que durant une période de récession. Il parlera de « destruction créatrice » nécessaire pour redynamiser la croissance et donner lieu a un nouveau cycle. L’incitation à innover est donc plus ou moins importante suivant la phase du cycle. D’après J. Schumpeter le progrès